Evangile de Jean-épilogue-chapite 21

L’épilogue de l’évangile de Jean se laisse déchiffrer si l’on fait l’hypothèse qu’il est une sphragis, une « signature » de tout l’évangile et, en tant que signature, un récit allégorique de l’acte de fondation de l’Eglise, au tournant du premier et du second siècle, sous l’autorité de prêtres juifs venus vraisemblablement de la dissidence sadocide. « Assemblée du Christ, Fils de Dieu », l’Eglise est tout simplement une trahison et de l’enseignement de Jésus de Nazareth et de l’Assemblée des premiers disciples qui s’étaient donnés pour tâche principale de diffuser un recueil de l’enseignement de leur maître, subvertissant deux piliers du judaïsme, l’institution sacrificielle (le temple) et l’idée d’une Loi révélée. Le recueil serait bientôt accompagné d’un autre, constitué d’une suite d’anecdotes racontées par Simon, si l’on en croit une tradition remontant à un dénommé Papias. Selon ce que laisse entendre le prologue à l’évangile de Luc, un groupe de disciples a procédé à la synthèse des deux recueils; c’est cette synthèse que Silas, compagnon de Paul, a traduite en grec de la koinè et que l’on peut extraire du texte de l’évangile dit « de Luc ».

Evangile de Jean-épilogue-chapite 21

Ce contenu a été publié dans La fabrique des textes "sacrés". Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.